Le festival de théâtre le Pataf tire sa révérence en 2019
L’aîné de nos festivals de théâtre amateur sort sous les applaudissements du public. Les feux des projecteurs. Le festival le Pataf (Annemasse, Haute Savoie) tire sa révérence. Septembre 2019 était la dernière édition.
Ça me gratouille
Sans vouloir plagier Knock, je dirais tout d’abord Ça me gratouille. Je suis triste de voir le rideau se fermer sur un festival de qualité. L’un des grands festivals de théâtre amateur en France. 45000 spectateurs.
187 spectacles. Ça donne du frisson. Ça vous secoue les tripes. Ça questionne les neurones. Et puis à chaque édition on se retrouve. On les retrouve. Eux. Les bâtisseurs de rêves absurdes. Les peintres fougueux de la passion. Les colporteurs d’émotions sans paroles. Les jongleurs de tirades à la sauvette. Les dingues de l’amour fredonnant sous le balcon de nos sentiments. Les mimes de l’humour et le rire des rimes. Les accompagnateurs de la scène sur les sentiers de notre imaginaire. Les prestidigitateurs de la plume et des mots. Les masques dansant sur la musique de l’étrange. Et puis tous ces artistes de l’ombre. Ces bénévoles de l’humilité et de l’humanité. Ces techniciens et magiciens des lumières et du son. Ces Musiciens du Beau. En un mot : les fous de théâtre que nous sommes.
Ça me chatouille
Oui, ça me chatouille, bien sûr. Mais dans un sens positif. Car, à titre personnel, je suis heureux d’avoir pu participer dans le public et sur scène à une partie de ces fêtes du théâtre. Et puis, au niveau collectif, au niveau de la Fédération de théâtre amateur (FNCTA) et de ses partenaires, ce festival a peut-être servi de modèle. Né en 1994, le Pataf a été précurseur. Peut-être comme un grand frère qui ouvre la voie. Avant l’an 2000, le Pataf était quasiment le seul festival de théâtre amateur en Haute Savoie. Depuis cette date, les festivals ont fleuri sur les villes et villages de ce département. On compte aujourd’hui une quinzaine de festivals de théâtre amateur en Haute Savoie. La famille se développe. Suit ou non l’exemple des aînés. Peu importe. Le théâtre grandit. Ça chatouille, mais ça fait du bien.
Un Grand Merci à Béatrice Croquet et Jean-Louis Chevallier. Et toute l’équipe du Théâtre du Torrent.
Guy Dieppedalle
Architecte de mots éphémères
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Le Théâtre du Torrent theatre-du-torrent.fr
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