Billet d’humeur. Par Bernard Faure
Pour beaucoup de spectateurs, le théâtre c’est d’abord le comédien qui joue un rôle. Rôle écrit par l’auteur et mis en scène par le metteur en scène. Pour ces spectateurs, l’éclairage est présent pour que l’on voit le comédien jouer son rôle, et c’est tout.
Mais la lumière est d’une importance majeure. La lumière est là pour permettre au spectateur de voir ce que le metteur en scène et le comédien veulent lui montrer.
Le langage de la lumière
Cette notion beaucoup plus globale est fondamentale puisque l’éclairagiste, qui fait partie de l’équipe de création, va transformer des intensités lumineuses, des angles d’éclairage, des couleurs, en langage directement relié et en parfaite corrélation avec les intentions de l’auteur et les partis pris du metteur en scène.
Essentiel au comédien
Vu sous cet angle, le spectacle prend une dimension de plus et la vraie beauté de la lumière est dans cet équilibre Voir et Dire.
Le vrai travail de l’éclairagiste n’est donc pas de faire joujou avec des projecteurs mais de faire exister sur le plateau, un monde dont la lumière sera aussi essentielle au comédien que le soleil l’est à l’homme dans la vie de tous les jours.
Une autre dimension au spectacle
Pour les grandes productions de théâtre ce travail d’équipe existe bien évidemment et l’on voit dans les descriptifs de spectacles, les noms du créateur lumière, des régisseurs ‘son’ et ‘lumière’ ainsi que les habilleuses, maquilleuses, etc… Mais ce qui existe dans les grandes productions doit aussi exister (bien sûr à l’échelle des moyens) pour les troupes amateur dès qu’il s’avère essentiel de donner au spectacle une dimension de plus dans sa globalité.
Synonyme de qualité
La lumière, à travers le créateur lumière, qui est souvent le metteur en scène pour les petits groupes, ne doit jamais être sous évaluée. Car elle contribue, comme le jeu du comédien, comme le choix des décors et/ou des costumes, à la qualité finale du spectacle.
Bernard Faure, amateur de beaux spectacles
Régisseur